Ce qui fait qu'une ville devient une victime de la cybercriminalité

le 24/03/2010, par Jean Elyan avec IDG News Service, Actualités, 671 mots



Une étude réalisée par le fournisseur de sécurité Symantec permet d'identifier les villes ciblées par la cybercriminalité. L'étude a été réalisée aux Etats Unis mais trouve toute son application dans l'Hexagone.

S'appuyant sur des critères qui tiennent compte du nombre d'ordinateurs par habitant et de la taille de la population, une étude menée par Symantec et le cabinet d'études Sperling's BestPlaces a dressé le Top 10 des villes les plus visées par la cybercriminalité.

Globalement, « les facteurs qui font qu'une ville est fière de son administration et de son mode de vie sont les mêmes qui en font une ville à risque en matière de cybercriminalité», déclare Marian Merritt, conseiller à la sécurité Internet chez Norton (filiale de Symantec). Les villes les plus risquées sont celles où les habitants possèdent de nombreux ordinateurs individuels, où la population affiche un de niveau de vie élevé, et dans laquelle un grand nombre de personnes font des achats en ligne, consultent les services bancaires via Internet, consomment de la bande passante et disposent de nombreux hot spots Wifi. Ce mode de vie s'accorde typiquement avec des niveaux élevés d'infection par les logiciels malveillants, le phishing et autres types de cyberattaque.

L'étude place Seattle en tête du palmarès des villes les plus visées par la cybercriminalité, notamment pour ce qui est des cyber attaques, du phishing et des menaces liées aux logiciels malveillants. Viennent ensuite Boston, Washington (DC), San Francisco, Raleigh (NC), Atlanta, Minneapolis, Denver, Austin, Texas, et Portland (Oregon).

De grandes villes comme New York ou Chicago ne figurent pas au Top 10 des villes les plus risquées. En effet, malgré la taille de leur population, ces villes n'ont pas un niveau d'ordinateurs par habitant ou d'usage de l'Internet important. Si bien que New York n'arrive qu'à la 24ème place de ce classement et Chicago à la 35ème parmi les 50 villes auditées par l'étude de Symantec et BestPlaces Sperling.

On peut trouver inutile de savoir que certaines villes sont plus risquées que d'autres en matière d'Internet. Mais Marian Merritt indique que ...

... Symantec s'était intéressé à ce sujet après avoir analysé les sources provenant d'une vaste compilation de données récoltées par sa société qui répertorie les intrusions et surveille les cyber attaques localisées selon les adresses IP. «  De plus, Sperling's BestPlaces, partenaire de Symantec sur le projet, disposait déjà d'une montagne d'informations sur la démographie, y compris des informations sur le nombre de hot spots disponibles, » explique Marian Merritt. Les hotspots Wifi sont considérés comme à risque parce qu'il est relativement facile d'espionner quelqu'un sur ce type de réseau, et Symantec conseille de ne jamais entrer de données sensibles lors de la navigation sur un Wifi public.

Bien que la plupart des gens supposent que la cybercriminalité résulte toujours d'une série d'attaques menées au hasard, comme le phishing ou les tentatives d'effraction dans les systèmes, mettant ainsi tout le monde sur un pied d'égalité, la réalité est que la cybercriminalité « n'est pas menée de façon étendue et qu'elle est souvent le fait d'attaques ciblées », affirme Marian Merritt. Elle précise même que le genre de personnes que visent les criminels sont fortunées, et passent beaucoup de temps en ligne, que ce soit pour le travail, le shopping ou le divertissement, et leur comportement en matière de sécurité peut-être parfois négligent.

Quelques risques qui ont valu aux villes de figurer au Top 10
- Atlanta et Miami reçoivent plus de spams que Boston.
- À Washington (la ville), 22% des habitants utilisent Internet au moins cinq fois par jour, soit  39,1% de plus que la moyenne.
- À Raleigh, 22% des résidents paient leurs factures en ligne et près de 30% font des achats sur des sites comme Amazon et eBay, soit respectivement 34,5% et 16,8% de plus que la moyenne nationale
- Atlanta comptabilise le plus grand nombre de cyberattaques et d'infections par habitant aux États-Unis
- Minneapolis dispose de 43,5 hot spots Wi-Fi pour 100.000 habitants, soit 39% de plus que la moyenne des 50 villes de cette étude.
- Seattle a obtenu les scores de risques les plus élevés dans toutes les catégories prises en compte par l'enquête.

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